L’Institut National de Santé Publique (INSP) assure la surveillance de la grippe en vue de la préparation du pays à une grippe pandémique.
En effet, il est bien connu que la grippe est une maladie des voies respiratoires supérieures causée par un virus. Elle est la cause de complications graves et des milliers de morts à travers le monde chaque année. Ces complications sont plus prononcées chez les enfants, les personnes âgés et les malades chroniques pouvant parfois aller jusqu’au trépas. On estime annuellement entre 3 et 5 millions de cas d’affections sévères et 250 000 à 500 000 décès de par le monde. Si l’impact de la grippe dans les pays en développement reste peu connu, en revanche les taux élevés d’atteinte et de létalité sont bien notables. Les épidémies de grippe peuvent engendrer des conséquences économiques avec des dépenses d’hospitalisation et de sante qui flambent et une réduction potentielle de la productivité. Les modifications génétiques récurrentes du virus requièrent une réadaptation régulière de la prise en charge.
Malgré l’apparition récente d’une gamme variée de tests rapides pour l’identification du virus, la confirmation par le laboratoire reste le meilleur moyen pour poser le diagnostic de certitude. La rapidité et la facilite de la transmission du virus de la grippe imposent une prise en charge immédiate afin de minimiser l’ampleur. Devant ce tableau, l’intérêt pour tous les pays de se doter d’un plan national se manifeste avec acquitté.
C’est dans ce cadre que la Guinée à l’instar d’autres pays bénéficie de l’appui du bureau régional de l’OMS pour l’Afrique dans la mise en place et le fonctionnement de la surveillance sentinelle de la grippe.
En Guinée, la surveillance de la grippe se limitait à la collecte de données hebdomadaires des infections respiratoires aigües sévères y compris le syndrome grippal, sans investigation approfondie en laboratoire, dû au manque d’infrastructures appropriées.
Apres le passage de l’épidémie d’Ebola, l’Institut National de Santé Publique (INSP) s’est doté d’un laboratoire ayant la capacité d’identifier les types et sous types des virus influenzae, responsables de la grippe.
Depuis janvier 2018, l’implémentation du protocole de la surveillance de la grippe est assurée par le ministère de la santé à travers l’Institut National de la santé Publique (INSP) avec l’appui des partenaires notamment OMS, CDC et MRI Global.
A la suite de l’atelier tenu du 11 au 14 septembre 2018 à Coyah, qui a permis d’élaborer un PAO pour 2018, une feuille de route a été élaborée et diffusée pour la mise en œuvre du dit PAO.
Parmi les activités stratégiques de ce PAO 2018 figure en bonne place l’élaboration et la validation d’un plan de préparation à une grippe pandémique en Guinée. Ainsi, l’INSP a regroupé pendant 4 jours 10 techniciens de l’INSP, de l’Agence Nationale de sécuté sanitaire, de l’OMS, de la Directionale des grandes endémies et de lutte contre la maladie, la plateforme One Health et la Direction Natinale des sevrices vétérinaires pour travailler sur une première version du plan. Ce document sera discuté lors d’un atélier qui sera organisé très prochainement à Kindia.